Pascin ExpertiseBienvenue / Welcome

Biographie


Pascin à La Cigogne, Paris 1930

 

Julius Mordecaï PINCAS naît le 31 mars 1885 à Vidin en Bulgarie, et meurt le 2 juin 1930 à Paris.

Il fut l’un des chefs de file de « l’Ecole de Paris ».

Il est le septième enfant de Marcus Pincas, riche négociant en grains, et de Sophie Russo, tous deux juifs sépharades.  

En 1892 la famille Pincas va s’installer à Bucarest, en Roumanie.

Julius Mordecaï Pincas part à l’age de 17 ans, suivre des études artistiques à Vienne. En 1904, il arrive à Munich, suit les cours de l’école d’art Mortiz Heymann et collabore à la revue satirique « Simplicissimus » fondée par Albert Langen qui lui propose un contrat de 400 marks par mois.

Ce contrat lui permettra de vivre aisément pendant de nombreuses années, il continuera à envoyer ses dessins au journal jusqu’en 1921.

A la demande de son père, qui n’accepte pas sa vocation artistique, il signera désormais « Pascin », anagramme de Pincas. 

Après un bref séjour à Berlin, il arrive à Paris le 24 décembre 1905 où il est déjà connu par les peintres fréquentant le café du Dôme, appelés les «Dômiers», qui l’accueillent chaleureusement. Parmi eux, William Howard, Rudolf Grossmann, Emil Orlik, Walter Bondy… 

Il s’installe à Montparnasse, loue des ateliers, fréquente les cafés, et se lie d’amitié avec les artistes et les écrivains. 

En 1907 il fait la connaissance d’Hermine David, peintre et miniaturiste, elle sera sa compagne, il l’épousera en 1918 aux Etats Unis… 

Il présentera sa première exposition personnelle chez Paul Cassirer à Berlin, une autre chez Berthe Weill en 1910. Il exposera régulièrement aux Salons d’Automne et des Indépendants.

Il travaille toujours « sur le vif », dessine  dans les cafés et les maisons closes qu’il fréquente… Ce qui l’intéresse ce sont les gens, leurs expressions, leurs gestes, il observe et dessine d’un trait rapide, sans repentirs.

Il ne suivra aucune mode, aucune école. Son art lui est tout à fait personnel.

Il rencontre Lucy, modèle à l’Académie Matisse, qui deviendra son amante et pour qui il éprouvera une passion qui le mènera au suicide. 

En 1911, il expose à la Sécession de Berlin, où on le présentera parmi les peintres expressionnistes.

En 1913 il expose à l’Armory Show de New York et remporte un vif succès. L’avocat et amateur d’art John Quinn lui achètera plusieurs œuvres.

Pour éviter d’être enrôler dans l’armée bulgare, en 1914 il quitte Paris pour l’Amérique, via Londres, et ne retournera en France qu’en 1920, à la fin de la guerre.

 Il s’installe à New York, fréquente le Penguin Club fondé par Walt Kuhn où il y retrouvera Max Weber et Maurice Sterne, anciens « Dômiers ».

Hermine David le rejoindra en 1915 à New York, tous les hivers ils séjourneront dans le Sud des Etats Unis et surtout à Cuba. 

Au cours de ses voyages, en particulier dans le sud des Etats-Unis sa palette change, il abandonne les tons froids et sombres, le dessin cerné de noir, pour des couleurs violentes, vives, chaudes…. Son environnement n’est plus le même, il s’intéresse aux paysages, à la nature, il vit parmi les paysans les plus humbles et partage leur vie au quotidien….  

C’est là qu’il fait quelques essais « cubistes » mais la déconstruction ne l’intéresse pas, il abandonnera rapidement….

En 1918 il épouse Hermine David et en 1920 acquiert la nationalité américaine. 

A son retour à Paris, il s’installe à Montmartre, mais tous les soirs il rejoint ses amis à Montparnasse. Après les années de guerre et de privations, tout le monde a envie de s’amuser, ce sont les fameuses « Années Folles ».

Il revoit Lucy, qui, entre temps, avait épousé un peintre norvégien Per Krohg, dont elle avait eu un fils, Guy. Leur liaison orageuse et sans issue reprend.

En 1921, il retourne en Tunisie avec Hermine, invités par le peintre tunisien Abdul Wahab rencontré à Montparnasse. Il s’y était déjà rendu en 1908, il y retournera en 1924, sans Hermine, qui lui était restée proche, mais Lucy l’avait remplacée dans son cœur 

En 1922 le Docteur Barnes vient à Paris pour lui acheter des œuvres.

Pascin participe régulièrement aux expositions de La Licorne organisées par Berthe Weill.

En 1923 il s’installe au 36, Bd de Clichy à Paris, où il résidera jusqu’à sa mort.

Après des années de recherches, Pascin aboutit à une technique de peinture à l’essence, posée très légèrement sur une toile fine. Les tons proches du pastel, rendent un effet aérien et vaporeux, où les chairs sont de la couleur de la nacre, ce qui confère au tableau un aspect très sensuel, les critiques l’appelleront « la période nacrée » …

La galerie Pierre ouvre ses portes en 1924 et Pascin présente ses œuvres pour le vernissage de la première exposition de la galerie. 

Il rencontre André Warnod en 1925, ils deviendront très proches….

Il organise de grandes fêtes tous les samedis soirs dans son atelier, où tous les modèles, écrivains, artistes sont conviés à se divertir et à partager des buffets gargantuesques…. sa générosité était légendaire…

Pascin voyage beaucoup dans le sud de la France, Marseille, Cassis, St Tropez, Sanary et aussi en Algérie et en Tunisie. 

Il expose à la Galerie Flechtheim à Dusseldorf 

Il souhaite séjourner en Palestine, mais quitte le bateau à Alexandrie, en Egypte. Il visite le Caire puis retourne à Paris après un bref séjour en Tunisie.

En août 1927 il retourne aux Etats-unis pour conserver sa nationalité américaine, il participe aux expositions collectives sur les peintres américains au musée de Brooklyn et au Muséum of Modern Art de New York. 

Lucy le rejoint  à New York en janvier 1928 pour quelques semaines.

En juin Pascin retourne à Paris. 

Ils voyagent ensemble au Portugal et en Espagne. 

Il signe un contrat avec la Galerie Bernheim-Jeune qu’il ressentira comme une entrave à sa liberté d’artiste. 

Le 2 juin 1930, Pascin se donne la mort dans son atelier.

Il est inhumé le 7 juin. Toutes les galeries parisiennes fermeront ce jour là en signe de deuil.

Exposition à la Galerie Georges Petit, à Paris  

En 1931, deux expositions rétrospectives à Downtown Gallery à New York, et à la galerie Bernheim-Jeune à Paris recueilleront un grand succès.